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leurs épées avec frénésie, et s’écrient : « Mourons pour notre roi, Marie-Thérèse ! » Grâce à leur dévouement, Marie-Thérèse put tenir tête aux ennemis, et, après avoir cédé la Silésie à Frédéric II, elle chassa les Français de l’Allemagne.

Mais le roi Louis XIV envahit les Pays-Bas, et le célèbre maréchal de Saxe, à la tête des Français, remporta la grande victoire de Fontenoy sur les Anglais et les Hollandais, accourus aux secours de nos provinces (1745). Ce brillant succès livra la Belgique aux Français. Toutefois, le traité d’Aix-la-Chapelle la rendit à Marie-Thérèse, en 1748.

Marie-Thérèse remplaça l’empereur Charles VI en 1740. En dépit de la Pragmatique sanction, ses États furent envahis à l’instant, et la jeune princesse ne fut sauvée que par le dévouement chevaleresque des Hongrois.

Cependant une victoire de Maurice de Saxe, à Fontenoy, sur les troupes unies d’Angleterre et de Hollande, donna la Belgique à la France, en 1745. Mais elle fit retour, à l’Autriche par la paix d’Aix-la-Chapelle, en 1748.

2. Administration de Marie-Thérèse. — Marie-Thérèse mit à la tête des Pays-Bas son beau-frère Charles de Lorraine. L’impératrice et le gouverneur se firent vénérer des Belges par une administration digne d’éloges.

1° Marie-Thérèse fixa des règles pour la gestion et le contrôle des finances provinciales et communales.

La plupart des villes avaient à cette époque des dettes énormes, provenant surtout d’une mauvaise comptabilité et des prévarications des fonctionnaires. L’impératrice obligea les villes à préparer chaque année un budget[1], à dresser des comptes[2] sincères. Une commission spé-

  1. Budget : tableau des recettes et dépenses probables.
  2. Compte : tableau des recettes et des dépenses effectuées.