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son maître, il voyagea en Italie. De retour, il se fixa en Angleterre, où le roi Charles Ier le combla d’honneurs et de présents. Mais il mourut jeune, épuisé par l’abus du travail et surtout des plaisirs.

Jordaens (1593-1678), un autre enfant d’Anvers, devint un peintre hors ligne sans quitter sa patrie.

Van Thulden (1607-1676), de Bois-le-Duc, fut un remarquable peintre d’histoire.

David Teniers, le Vieux (1582-1649). d’Anvers, s’illustra par ses kermesses flamandes et ses intérieurs de cabaret.

David Teniers, le Jeune (1610-1694), cultiva le même genre que son père, mais avec un talent, supérieur. Ce grand peintre acquit une renommée universelle. La plupart des souverains lui témoignèrent leur admiration, et la reine Christine de Suède lui donna son portrait avec une chaîne d’or. Seul Louis XIV ne prisait pas ses œuvres : « Éloignez-moi ces magots », dit-il dédaigneusement, un jour qu’on lui présentait une toile magnifique de Teniers. Teniers le Jeune travaillait avec une facilité merveilleuse, bien supérieure encore à celle de Rubens un seul jour lui suffisait pour exécuter un excellent tableau.

À côté de ces brillants élèves de Rubens, il y a lieu de mentionner toute une phalange de peintres illustres Brauwer, dont la vie assez peu connue, mais apparemment mouvementée et décousue, a été l’objet de tant de légendes : Crayer, Snyders, les deux Van Oost, Denis Calvart, qui fonda une célèbre école de peinture à Bologne, en Italie, etc. Nommons également Roland de Lattre, le prince des musiciens : les sculpteurs Duquesnoy, le Rubens de la statuaire, et Delcour, de Liége.

§ 3. Sciences.


André Vésale (1514-1564) était né à Bruxelles. Il fit de brillantes études à l’Université de Louvain, puis à Paris. Il osa, le premier, disséquer le corps humain, et ses travaux lui permirent de publier, en 1543, son fameux livre de l’Anatomie. Vésale fut médecin de Charles-Quint, puis de Philippe II. Au retour d’un pèlerinage en Terre-Sain-