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d’Orange avait provoqué des négociations à Gand, en vue d’amener l’union intime des provinces du nord et du midi. Le désastre d’Anvers fit adopter, dès le 8 novembre, la Pacification de Gand. Ce traité proclamait l’alliance des dix-sept provinces dans le but d’expulser la soldatesque étrangère. Il admettait l’exercice exclusif du culte réformé en Hollande et en Zélande.

{{T|La question religieuse, en somme, était réservée ; elle ne devait être réglée que plus tord, par les États généraux.|90

§ 7. — Don Juan d’Autriche (1576-1578).


1. Édit perpétuel. — Pendant ce temps, Philippe II avait choisi, comme gouverneur des Pays-Bas, son frère don Juan, le glorieux vainqueur de Lépante. Celui-ci fut reconnu par les États, après avoir publié l’Édit perpétuel de Marche qui contenait trois articles principaux : 1° l’armée espagnole sera renvoyée ; 2° la Pacification de Gand sera maintenue ; 3° seul le culte catholique sera toléré. Cette dernière restriction empêcha la Hollande et la Zélande de se soumettre.

2. Bataille de Gembloux. — Mais bientôt des dissensions surgirent entre le gouverneur et les États. Voyant son autorité méconnue, don Juan s’empare à l’improviste de la citadelle de Namur, et rappelle les Espagnols, qui se dirigeaient vers l’Italie. Il remporta une victoire décisive à Gembloux, sur le prince d’Orange ; mais il mourut presque subitement à Namur, en 1578.

§ 8. — Alexandre Farnèse (1578-1592).


1. Scission entre les provinces. — Don Juan fut remplacé par Alexandre Farnèse, fils de Marguerite