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verneur, don Luis de Requesens, grand commandeur de Castille. Le duc d’Albe avait lui-même demandé son rappel. Il laissa dévasté un pays qu’il avait trouvé le plus florissant du monde. À son propre témoignage, il avait fait condamner à mort 18.000 personnes.

1. Arrivée du duc d’Albe. — Le duc d’Albe arriva à Bruxelles, avec 20.000 hommes, le 22 août 1567. Il fit arrêter les comtes d’Egmont et de Hornes, défendit l’émigration sous peine de mort, et institua le Conseil des troubles, appelé bientôt Tribunal de sang.

2. Exécution des comtes d’Egmont et de Hornes. — Le Conseil des troubles déclara les comtes d’Egmont et de Hornes coupables de haute trahison, et ces deux illustres martyrs furent décapités à Bruxelles, le 5 juin 1568.

3. Campagne de 1568. — Le prince d’Orange envahit alors les Pays-Bas avec une armée allemande ; le duc d’Albe n’osa pas lui livrer bataille. Mais le prince manquant d’argent dut bientôt se retirer.

4. Impôts odieux. — Le gouverneur, qui était lui-même embarassé d’argent, provoqua l’irritation la plus vive dans le peuple, en voulant établir les impôts exorbitants du centième, du vingtième et du dixième denier.

4. Révolte. — Aussi, les Gueux de mer s’étant rendus maîtres de la Brielle en 1572, un soulèvement général éclata le même jour en Hollande et en Zélande. Bientôt après, un heureux coup de main livra la ville de Mons à Louis de Nassau. Le duc d’Albe courut l’y assiéger. Mais le prince d’Orange amena une armée allemande, et les calvinistes français se disposaient à le rejoindre, quand l’affreux