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fois ils ensanglantaient leurs autels en y offrant des victimes humaines, des criminels, des prisonniers de guerre, ou, à leur défaut, des vieillards. Les mystères religieux s’accomplissaient au fond des bois dans des clairières. L’autel était une grosse pierre brute ; d’autres pierres brutes formaient un vaste cercle qui limitait l’enceinte sacrée.

L’éducation de la jeunesse était réservée aux druides.

2. Organisation politique. — Chaque peuplade avait généralement un ou deux rois, un conseil des chefs et une assemblée générale des guerriers.

3. Mœurs. — Les Belges se bâtissaient de misérables huttes, où se voyaient quelques ustensiles grossiers, des filets pour la pêche et les armes du guerrier.

L’occupation presque unique de celui-ci était la guerre et les combats. En temps de paix, la chasse et la pêche alternaient avec les longs festins et le jeu.

Le travail était jugé avilissant, et réservé aux femmes, aux vieillards, aux esclaves.

Ceux-ci cultivaient le sol et avaient le soin des troupeaux, seule richesse qu’honorât le barbare.

4. Religion. — Les Belges adoraient Hésus, le dieu suprême, et Teutatès, l’inventeur des arts. Ils avaient une vénération particulière pour le gui du chêne. Leurs prêtres ou druides enseignaient l’immortalité de l’âme, mais ils sacrifiaient parfois des victimes humaines.

§ 3. — Expéditions de César en Belgique.

1. Conquête de la Belgique.a) Les Romains avaient conquis le littoral gaulois de la Méditerranée vers l’an 120 avant J.-C. Soixante ans plus tard, en l’an 58, Jules César en devint gouverneur. Cet ambitieux proconsul aspirait à s’illustrer pour parvenir à la royauté à Rome. Il résolut de conquérir la Gaule entière.

Il refoula d’abord dans leur pays les Helvètes, qui