fois les hostilités. Mais il fut réduit à merci, par la coalition de Charles avec le roi d’Angleterre, Henri VIII. Par la paix de Crespy. en 1544, il renonça à toute suzeraineté sur la Flandre et l’Artois.
2. Guerres contre les Turcs. — Soliman II le Magnifique, vainqueur de la Hongrie, était venu camper sous les murs de Vienne en 1529. Après vingt assauts inutiles, il dut se retirer devant les forces imposantes de Charles-Quint.
En 1535, celui-ci se couvrit de gloire par la prise de Tunis, où il délivra 20.000 chrétiens captifs.
Mais son expédition de 1541, contre les pirates d’Alger,
finit par un désastre.
§ 3. — Affaires intérieures.
1. Révolte à Gand. — Marie de Hongrie, sœur de Charle-Quint, était devenue gouvernante des Pays-Ras, à la mort de Marguerite d’Autriche, en 1530. Lors de la troisième guerre avec la France, elle demanda des subsides, que les Gantois seuls refusèrent, en alléguant le mauvais état de leurs finances. Ils offraient d’ailleurs, suivant l’ancienne coutume, un contingent de milices pour la défense du pays. La gouvernante s’opposant à cet arrangement, la ville en appela à l’empereur lui-même. Celui-ci fit déférer l’affaire an Grand Conseil de Malines, qui donna tord aux Gantois. Alors, des troubles agitèrent la cité. La haute bourgeoisie voulait s’incliner devant l’arrêt du Grand Conseil ; mais les petites gens des métiers s’y refusèrent. Ces creissers ou braillards en arrivèrent à de déplorables excès : ils se saisirent de plusieurs magistrats, et le grand doyen Liévin Piin, bien qu’âgé de 75 ans, fut cruellement torturé, puis décapité. L’empereur s’empressa d’accourir de l’Espagne, et, sur l’invitation pressante de François Ier, il traversa la France et s’arrêta sept jours à Paris, où de grandes fêtes furent célébrées en son honneur. De nobles seigneurs français engageaient vivement le roi à violer sa parole, et à retenir Charles-Quint prisonnier. — L’empereur est plus fou que moi ! s’écriait de son côté le fameux Triboulet, bouffon du roi. — Et si je le laisse passer que diras-tu ? lui demande François Ier. — À la place de son nom, je mettrai le vôtre ! répond le fou. Le roi cependant