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DISCOURS

siez-vous sonner jusqu’aux siècles les plus reculés les heures des solennités saintes ! Oui, sonnez sans doute les fêtes des royales naissances ; sonnez les fêtes de la guerre triomphante et de la victoire ; sonnez les fêtes de la reconnaissance publique qui remercie Dieu des prospérités temporelles de la patrie ; mais sonnez surtout, sonnez toujours et pour notre dernière postérité les fêtes par excellence, les fêtes de la foi, véritables fêtes de la dignité, de la liberté, de la félicité des peuples, parce qu’elles sont les fêtes de l’âme !

Pour vous, mes Frères, que cette touchante cérémonie ne reste pas sans fruit pour vos âmes. Que cette bénédiction, que cette consécration d’un métal inanimé et insensible nous rappelle qu’une bénédiction plus sainte, qu’une consécration plus divine est sur nous. La Cloche ne reçoit que l’apparence du baptême ; nous en avons reçu la réalité tout entière. La Cloche ne reçoit des onctions