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POUR LA BÉNÉDICTION DES CLOCHES.

pour parler aux multitudes ! Qui ne voit d’ailleurs qu’il y a une harmonie merveilleuse entre cette langue universelle que parle la Cloche et le caractère même de l’Église ? Cette voix qui s’empare de l’espace, qu’elle annonce bien la Société qui ne connaît pas plus les limites du lieu que celles du temps ! Cette voix qui domine de si haut tous les bruits de la cité comme les bruits d’un monde inférieur et à ses pieds, qu’elle va bien à cette Société dont le chef s’appelle « le Roi des rois et le Souverain des souverains, » Rex regum, Dominus dominantium[1] ! Cette voix qui, dans quelques sons dit les mêmes choses à des milliers d’intelligences, les fait penser d’une même pensée et sentir d’un même sentiment, qu’elle convient merveilleusement à une Société dont il est écrit « qu’elle ne forme qu’un seul bercail sous un seul pasteur, » Unum ovile, unus

  1. Apoc. xix, 16.