d’un son, elle nous ravit à la terre ; d’une seule impression, elle nous transporte dans l’infini. Cette langue-là, c’est la langue propre des Esprits ; il n’y a que Dieu qui la parle et, avec Dieu, l’Église catholique qui l’a apprise sur le cœur de Jésus-Christ. Qui n’a pas entendu l’Église, celui-là a pu entendre des voix graves, éloquentes, sublimes, la voix des poëtes, des orateurs, des sages, des hommes de génie ; il n’a pas entendu la langue de l’âme. Celui-là, il connaît la langue des morts, il ne soupçonne pas même la langue des vivants.
L’Église, mes Frères, s’est fait, dans la Cloche qu’elle suspend à ses temples, un écho de cette langue divine qui est sa langue natale ici-bas. Que je plains celui qui, en entendant les bruits de la Cloche chrétienne, ne croit entendre qu’un de ces mille bruits terrestres dont retentit la cité ! Certes, il lui manque le premier, le plus élevé et le plus nécessaire des sens, le sens de l’in-