Page:Deplace - Panégyrique de saint Vincent-de-Paul et discours divers, 1857.djvu/255

Cette page a été validée par deux contributeurs.
249
POUR LA BÉNÉDICTION DES CLOCHES.

nonce que Dieu va régénérer un nouveau-né et lui donner, avec sa grâce, un père dans le ciel, une patrie dans l’éternité. Tantôt elle gémit en sons funèbres sur une tombe qui s’ouvre ; elle nous apprend que le temps vient de finir pour une créature humaine, et que Dieu a appelé une âme à ce tribunal où se décide la destinée des âmes. Le matin, elle chante l’hymne du réveil au Créateur ; elle nous avertit d’offrir ce jour de plus à celui qui nous en fait présent. Le soir, elle chante l’hymne de l’adieu avant le sommeil, image de cet autre sommeil de la mort ; elle nous convie à remercier des heures écoulées celui à qui seul appartiennent les heures du lendemain. Chaque semaine, elle proclame le grand jour de la prière ; elle semble crier à tous : Voici le jour du Seigneur, Hæc est dies quam fecit Dominus[1] ! Arrière les travaux et les soucis de la terre ! que toute pensée soit en haut !

  1. Ps. cxvii, 21.