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s’est passé dans la capitale. Tous les noms des membres du comité central lui étaient inconnus. Il poursuit son voyage et tombe dans ce Paris méconnaissable, où tout lui semblait étranger.

Alors commença pour M. Ranc une vie terrible. Il a dit lui-même, dans une lettre adressée de Bruxelles à la République française, le 27 juin 1873, plus tard publiée en brochure sous le titre Pendant la Commune, comment il entra dans la Commune, ce qu’il y fit, comment il s’en retira. Ce n’est pas une apologie, mais l’exposé le plus simple des faits les plus certains. Le 19 mars, quand il arriva dans son ancien arrondissement, il trouva les bataillons fédérés et les gardes nationaux massés autour de la mairie, prêts à en venir aux mains à chaque moment. Il essaya de fonder un comité de conciliation et le 21 mars, avec quelques amis dévoués, il publia dans les journaux un appel ainsi conçu, hautement approuvé par le journal le Temps : « Le scrutin seul peut mettre un terme à une lutte qui serait autrement sans issue. Le scrutin seul peut calmer les esprits, pacifier la rue, raffermir la confiance, assurer l’ordre, créer une administration régulière,