complot de l’Hippodrome et de l’Opéra-Comique, passa en cour d’assises et fut acquitté. Mais, retenu en prison pour délit de société secrète, il fut condamné par la police correctionnelle à un an de prison. Il passa cette année à Sainte-Pélagie, où il rencontra Delescluze qui allait partir pour Cayenne. De là datèrent des relations qui se prolongèrent jusqu’à la mort du vieux et sombre patriote. À sa sortie de prison, M. Ranc reprit ses études et les travaux littéraires qui le faisaient vivre. Il collabora au dictionnaire de géographie de Bescherelle, dont il dirigea un moment la rédaction.
Les complots, les attentats se succédaient. Le 8 septembre 1855, Napoléon III se rendait à la représentation de clôture de la troupe italienne au théâtre Ventadour. Un ouvrier cordonnier, Bellemarre, fou ou idiot, dit-on, qui avait été enfermé à Bicêtre, à Sainte-Pélagie et ailleurs, personnage obscur dont on ne sait ni les origines ni la fin, tira un coup de pistolet dans la rue Marsollier sur la berline occupée par les dames d’honneur de l’impératrice. « Cela se passait à neuf heures, dit M. Ranc ; à minuit, j’étais arrêté. À la même heure on arrêtait un ouvrier cordonnier, Pascal Lange, qui, lui aussi,