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nature et ses lois, il ne faut pas seulement l’étudier en elle-même, il faut aussi étudier l’ombre, — l’ombre qui n’est pas le contraire de la lumière, mais qui est une lumière diminuée, atténuée, dégradée, une lumière masquée et déguisée.

La lumière, dans les régions intellectuelles, c’est la vérité prouvée, la vérité jaillissant des faits et des choses : l’ombre, c’est l’hypothèse, la superstition, le dogme. L’Église catholique est une grande ombre. Elle porte dans son sein un point tout particulièrement obscur et ténébreux : le jésuitisme.

M. Paul Bert a étudié la nature et l’Église, il a disséqué les jésuites et il a analysé la vie.

Vif, alerte et bien bâti, d’une taille moyenne, superbement équilibré, M. Paul Bert a le front vaste, les épaules solides ; il a des allures de combat, il s’avance tout d’une pièce, un peu raide, comme un homme méthodique dont tous les mouvements sont réglés par des principes. On dirait un soldat tout armé qui marche avec son casque et sa cuirasse. Il porte toujours toutes ses ressources avec lui, ses facultés, ses méthodes, sa grande érudition, toujours aiguisées et en arrêt, prêt à repousser