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nommer un meilleur préfet du Nord, au moment où Lille semblait à son tour menacé de bombardement.

Le général Faidherbe et M. Paul Bert firent d’immenses préparatifs de défense : il ne pouvait entrer dans l’esprit de ces hommes que la France demeurât sur sa défaite. L’armistice vint couper court à leurs dernières espérances.

Élu au conseil général pour le canton d’Aillant, puis député de l’Yonne en 1872, M. Paul Bert, soit à l’Assemblée nationale, soit à la Chambre des députés, s’appliqua ardemment à l’étude des problèmes de notre réorganisation militaire et de notre enseignement national. Travaillant pour l’école et pour l’armée de la France, il travailla tout naturellement contre l’Église. C’est ainsi que non seulement l’esprit scientifique, comme nous l’avons vu plus haut, mais encore la préoccupation politique et nationale ont concouru à faire de M. Paul Bert un des adversaires les plus redoutables du parti clérical. « Les conquêtes de l’enseignement, disait-il un jour, se font sur le domaine des religions ; j’ai dû rencontrer sur mon chemin les superstitions catholiques et la