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l’institut, décerné, avant M. Paul Bert, à Guizot, Thiers, Henri Martin, Wurtz, Oppert, Mariette bey, etc.

Nous ne pouvons passer en revue, dans un cadre aussi étroit, toute la suite des expériences de M. Paul Bert. À peine pouvons-nous marquer les grandes lignes de son évolution scientifique, indiquer les jalons de la carrière parcourue. Il nous restera encore la vie politique, si pleine elle-même de travaux, à retracer brièvement. Nous devons cependant noter encore la solution d’un problème capital : celui de l’emploi du protoxyde d’azote comme anesthésique pendant un temps indéfini. M. Paul Bert avait compris qu’il lui serait possible de maintenir presque aussi longtemps qu’il le voudrait un être vivant sous l’action du protoxyde d’azote, à l’aide la respiration simultanée d’une certaine proportion d’oxygène. Le milieu meurtrier du protoxyde d’azote va exercer ses ravages sur le sujet de l’expérience : mais l’organisateur de ce conflit artificiel, le général en chef de la bataille qui va se livrer ici, arme l’individu d’une plus grande quantité d’oxygène, il le met en état de soutenir le choc, il rétablit l’équilibre ; le conflit se passe