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moelle de notre race, il se relie à la fibre incorruptible et sacrée de la France.

Gratiolet avait suivi les cours de l’École de droit pour ne point se séparer d’un ami bien cher : détail touchant et caractéristique. « Mais bientôt l’aridité de décevantes études, la vanité des disputes scolastiques, la fragilité des principes de convention, firent reculer ce savant esprit, amoureux de l’espace, de la lumière et de la certitude. Il se sentait entraîné vers l’étude des sciences, pour lesquelles il était merveilleusement doué, car en lui se trouvaient réunis la pensée qui prévoit, dirige et conclut, les sens actifs qui observent, la main habile qui obéit. » De qui s’agit-il ? De Gratiolet. C’est de Gratiolet que M. Paul Bert parle ainsi. Or c’est l’histoire même de M. Paul Bert, son histoire racontée par lui-même à propos d’un autre.

Ce vaillant esprit, amoureux de l’espace, de la lumière et de la certitude, que rebutent bientôt la vanité des disputes scolastiques et la fragilité des principes de convention : c’est M. Paul Bert. Cet esprit merveilleusement doué pour l’étude des sciences, cette pensée sûre et prompte qui prévoit, analyse et vérifie