vers le centre, puis, de là, susciter des armées nouvelles qui reprendraient l’offensive et marcheraient au secours de Paris.
Pour reconstituer une administration publique et réorganiser des armées, M. Gambetta allait puiser largement dans toutes les couches de la nation les éléments les plus convenables et les volontés les mieux disposées. Il choisit ses chefs militaires, sans distinction de grade, dans le militaire et dans le civil et dans tous les partis. Comme délégué du Gouvernement à la direction générale de la guerre, il prit un ingénieur des chemins de fer, M. de Freycinet, qui, du premier coup, montra dans cette fonction des qualités supérieures. M. Gambetta suivait ainsi non seulement les grandes traditions de la Révolution française, mais celles de tous les hommes d’État quelconques, qui sont parvenus à fonder un ordre de choses durable.
Le malheur fut que ces deux ou trois idées générales, admirablement comprises et partagées par la majorité du pays, ne purent recevoir qu’une exécution extrêmement imparfaite, à cause de la difficulté des choses et de l’hésitation des hommes. D’abord la partie la plus