national et l’orateur de Nolay pour raconter la gloire de l’autre. M. Henri Martin, dans son existence politique et littéraire, s’est rencontré souvent avec le fils du grand Carnot, devenu lui-même ministre de la seconde République, député et sénateur de la troisième. Ils ont collaboré aux mêmes travaux patriotiques, à la rédaction des mêmes journaux républicains. M. Carnot, déjà illustre et qui avait trouvé la gloire toute faite dans son berceau, aida le jeune historien encore inconnu à s’ouvrir le chemin de l’illustration.
Vers l’âge de vingt ans, M. Henri Martin se débarbouillait avec une impatience fébrile de la poussière des greffes, et, tout emporté par l’inspiration de 1830, il lançait hardiment des poésies, des chansons, des nouvelles dans les journaux de l’époque. Il publiait en collaboration avec un ami un petit roman qui paraîtrait aujourd’hui bien étrange : Wolfthurm ou la Tour du Loup, histoire tyrolienne, puis, seul, la Vieille Fronde, Minuit et Midi et le Libelliste. Les recherches historiques abondent dans ces récits, et déjà on y voit percer les préoccupations qui allaient envahir toute l’existence de M. Henri Martin. On s’est