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tée contre les cléricaux, furent les véritables causes de la démission de M. de Freycinet au 18 septembre 1880. Personne n’a oublié ces orageuses vacances parlementaires de 1880, fécondes en incidents de tout genre, le voyage du président de la République, accompagné de M. Léon Say et de M. Gambetta, présidents des Chambres, le discours prononcé à Montauban par M. de Freycinet, la lettre adressée par M. Guichard à M. Devès, président de la gauche républicaine, pour lui demander la convocation immédiate du groupe, afin de se concerter sur l’attitude à prendre en face de la politique ministérielle. M. de Freycinet avait dit à Montauban que « le second décret du 29 mars n’avait pu fixer l’heure de la dissolution des congrégations, que le gouvernement était maître de choisir sa date, qu’il réglerait sa conduite suivant les nécessités et les circonstances. » L’opinion républicaine accusa M. de Freycinet de suivre une politique occulte et personnelle ; le cabinet se divisa en deux parties. M. de Freycinet, à peine rentré à Paris, donna spontanément sa démission avant le retour des Chambres, quelques jours après que la République française lui avait adressé ces