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intérieur, il se trouva placé en face de deux questions rendues extrêmement difficiles par les sentiments différents qu’elles excitaient dans l’une et l’autre Chambre : la question de l’amnistie et celle des congrégations religieuses. M. Louis Blanc avait déposé à la Chambre, le 22 janvier, une proposition d’amnistie plénière. M. de Freycinet s’y opposa énergiquement, mais il réservait l’avenir. « Quand cette question disait-il, aura cessé d’être un instrument d’agitation aux mains des partis, et quand la majorité, par sa cohésion, aura bien voulu donner au gouvernement une force morale incontestée, alors l’amnistie deviendra plus facile. Aidez-nous à faire des lois utiles, continuons ensemble nos chemins de fer, creusons nos ports, bâtissons nos écoles… Quand nous aurons fait cela, peut-être alors un jour, au sein de cette France tranquille, apaisée, prospère, unie dans la République, un gouvernement, fort de votre confiance, sera en droit de se lever et de dire : Les mesures hardies que vous nous avez conseillées, et que nous avons toujours jugées dangereuses pour la République, le moment est venu de les réaliser. »

Cependant, comme on approchait de la fête