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M. de Freycinet a expliqué dans son livre : la Guerre en province pendant le siège de Paris[1], les difficultés au milieu desquelles se débattit le gouvernement de Tours et les moyens tantôt hardis, et tantôt ingénieux qu’il mit en œuvre pour les vaincre. On n’avait rien et de ce rien il fallait faire tout.

L’installation du cabinet du ministre fut à elle seule un problème à désespérer. Puis le bureau des cartes établi et les cartes elles-mêmes reconstituées par la photographie et l’autographie, le service des reconnaissances créé, le corps du génie civil inventé, les directions de l’infanterie, de l’artillerie, de l’intendance, les services médicaux, la comptabilité reformés de toutes pièces : autant de prodiges dans cette absolue privation de tous les matériaux nécessaires soit à ces créations soit à ces réédifications.

En moins de quatre mois, la délégation put envoyer devant l’ennemi environ 600,000 hommes. « Je ne parle, dit M. de Freycinet, que des hommes réellement incorporés et mis en ligne, et non de ceux qui étaient restés en

  1. Calmann Lévy.