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glise, en réponse à M. Dupanloup. Il eut, à peu près vers le même temps, deux procès à soutenir, l’un contre les frères de la doctrine chrétienne, qui avaient eu leur école de Caluire occupée militairement pendant la guerre et qui réclamaient des dommages-intérêts au préfet de Lyon ; l’autre contre le journal la France Nouvelle qu’il attaquait pour calomnie. M. Gambetta reprit sa robe d’avocat et défendit son ami, qui obtint 10,000 francs de dommages-intérêts. — Les frères de Caluire gagnèrent, d’autre part, leur procès après trois ans de luttes. Ils obtinrent à peu près 100,000 francs de dommages-intérêts pour avoir été obligés d’abriter des soldats français pendant la guerre. C’est ainsi qu’une magistrature, une Église, un parti politique se ruinent irréparablement.

Quelques jours après son procès contre la France Nouvelle, M. Challemel-Lacour fut nommé ambassadeur de France auprès de la Confédération helvétique. C’est de là qu’il fut envoyé à Londres, où il parut différer d’avis avec Gambetta sur plusieurs points secondaires de l’attitude de la France dans la question égyptienne. Il donna sa démission et rentra au