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général de la critique qui prenait sous toutes les formes des dimensions prodigieuses.

M. Challemel-Lacour se retira dans un cercle d’études plus tranquilles, attendant l’heure du destin. Il publia une traduction de l’Histoire de la philosophie de Ritter (1861), collabora au journal le Temps, à la Revue moderne, à la Revue des cours publics, à la Revue des Deux Mondes, dont il fut pendant quelques mois le gérant. On lui doit aussi une étude sur Guillaume de Humboldt, intitulée la Philosophie individualiste (1864), qui fait partie de la Bibliothèque de philosophie contemporaine. En 1868, rédacteur en chef de la Revue politique, il prit part à la souscription pour élever un monument à la mémoire de Baudin. Le bruit de tonnerre de ce simple événement de presse retentit encore à nos oreilles. C’est alors que Gambetta eut la première occasion de jeter à l’empire ces paroles vengeresses qui seront répétées dans les siècles. M. Challemel-Lacour fut condamné à 2,000 francs d’amende et l’empire à mort, pour la première occasion favorable.

Au 4 septembre 1870, le gouvernement de la Défense nationale ne crut pouvoir mieux