Page:Denon - Point de lendemain (Didot, 1812).djvu/58

Cette page a été validée par deux contributeurs.

voir qu’elle aimait éperdument, et depuis deux ans, le marquis de…, moi qui me croyais tellement épris de la Comtesse, qu’il devait m’être impossible de lui devenir infidèle ! Quoi ! hier ! madame de T… Est-il bien vrai ? aurait-elle rompu avec le Marquis ? m’a-t-elle pris pour lui succéder, ou seulement pour le punir ? Quelle aventure ! quelle nuit ! Je ne savais si je ne rêvais pas encore ; je doutais, puis j’étais persuadé, convaincu, et puis je ne croyais plus rien. Tandis que je flottais dans ces incertitudes, j’entendis du bruit près de moi : je levai les yeux, me les frottai, je ne pouvais croire… c’était… qui… le Marquis. — Tu ne m’attendais pas si matin, n’est-il pas vrai ? Eh bien ! comment cela s’est-il passé ? — Tu savais donc que j’étais ici, lui demandai-je ?