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l’aller chercher ? Toute information me dénonçait, toute méprise était une indiscrétion. Le parti le plus prudent me parut de descendre dans le jardin, où je résolus de rester jusqu’à ce que je pusse rentrer avec vraisemblance d’une promenade du matin.

La fraîcheur et l’air pur de ce moment calmèrent par degrés mon imagination et en chassèrent le merveilleux. Au lieu d’une nature enchantée, je ne vis qu’une nature naïve. Je sentais la vérité rentrer dans mon ame, mes pensées naître sans trouble et se suivre avec ordre ; je respirais enfin. Je n’eus rien de plus pressé alors que de me demander si j’étais l’amant de celle que je venais de quitter, et je fus bien surpris de ne savoir que me répondre. Qui m’eût dit hier à l’Opéra que je pourrais me faire une telle question ? moi qui croyais sa-