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pourriez-vous espérer maintenant près de moi ? Que pourriez-vous desirer ? Et que devient-on avec une femme, sans le desir et l’espérance ! Je vous ai tout prodigué : à peine peut-être me pardonnerez-vous un jour des plaisirs qui, après le moment de l’ivresse, vous abandonnent à la sévérité des réflexions. À propos, dites-moi donc, comment avez-vous trouvé mon mari ? Assez maussade, n’est-il pas vrai ? Le régime n’est point aimable. Je ne crois pas qu’il vous ait vu de sang-froid. Notre amitié lui deviendrait suspecte. Il faudra ne pas prolonger ce premier voyage : il prendrait de l’humeur. Dès qu’il viendra du monde (et sans doute il en viendra)… D’ailleurs vous avez aussi vos ménagemens à garder… Vous vous souvenez de l’air de Monsieur, hier en nous quittant ?… Elle vit l’impression