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ger de mes excuses auprès de Madame. Il nous quitta.

Nous nous regardâmes, et, pour nous distraire de toutes réflexions, madame de T… me proposa de faire un tour sur la terrasse, en attendant que les gens eussent soupé. La nuit était superbe ; elle laissait entrevoir les objets, et semblait ne les voiler que pour donner plus d’essor à l’imagination. Le château ainsi que les jardins, appuyés contre une montagne, descendaient en terrasse jusque sur les rives de la Seine ; et ses sinuosités multipliées formaient de petites îles agrestes et pittoresques, qui variaient les tableaux et augmentaient le charme de ce beau lieu.

Ce fut sur la plus longue de ces terrasses que nous nous promenâmes d’abord : elle était couverte d’arbres épais. On s’était remis de l’espèce de persif-