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De tels prodiges vous étonnent,
Fils de Japet ; peuple pervers !
— Quoi ! dites-vous ; ces dieux qui tonnent
Pardonnent-ils à l’univers ! —
Rassurez-vous ; réduits en poudre,
Quelques rochers seuls de la foudre
Attesteront le vain courroux :
Par un serment le ciel s’engage ;
Sa clémence vous donne un gage
Du pacte qu’il fait avec vous.

Aux yeux l’Olympe se découvre ;
Un rayon coule de son sein ;
Une noble argile s’entr’ouvre,
Et reçoit le rayon divin :
Le Ciel nous sauve ; un roi respire :
Tout s’accomplit ; sur son empire
Cette étoile naissante a lui ;
Enfant qui ne sait point encore
Que l’Univers entier l’adore,
Et que l’Univers est à lui.