Page:Denne-Baron - Dithyrambe, 1824.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
NOTES.

que votre indépendance, votre bonheur et votre gloire. Je vais franchir les Pyrénées à la tête de cent mille Français ; mais c’est pour m’unir aux Espagnols amis de l’ordre et des lois, pour les aider à délivrer leur roi prisonnier, à relever l’autel et le trône, à arracher les prêtres à la proscription, les propriétaires à la spoliation, le peuple entier à la domination de quelques ambitieux qui, en proclamant la liberté, ne préparent que la ruine de l’Espagne.

» Espagnols ! tout se fera pour vous et avec vous : les Français ne sont et ne veulent être que vos auxiliaires : votre drapeau flottera seul sur vos cités ; les provinces traversées par nos soldats seront administrées au nom de Ferdinand, par des autorités espagnoles. La discipline la plus sévère sera observée ; tout ce qui sera nécessaire au service de l’armée sera payé avec une religieuse exactitude. Nous ne prétendons ni vous imposer des lois, ni occuper votre pays ; nous ne voulons que votre délivrance. Dès que nous l’aurons obtenue, nous rentrerons dans notre patrie, heureux d’avoir préservé un peuple généreux des malheurs qu’a faits une révolution, et que l’expérience ne nous a que trop appris à connaître.

Au quartier-général, à Bayonne, le 2 avril 1823.

LOUIS-ANTOINE.

 

(3) De la Bidassoa paisible

Que désertent ses défenseurs,
Leur flanc dur, devenu sensible,

D’un bain frais goûte les douceurs.
ARMÉE DES PYRÉNÉES.

Au passage de la Bidassoa, il n’y eut de tiré qu’un coup