sort se prononçât. C’était là, le sens textuel de son télégramme.
Tels étaient l’état d’esprit et le désarroi parmi les sommités de l’armée.
Quant à la catégorie des chefs qui avaient inébranlablement combattu la destruction de l’armée, ils suivirent pour la plupart leur chemin épineux, luttant contre le courant, estimant que tel était leur devoir vis-à-vis de leur peuple. Ils suivirent ce chemin tant qu’ils gardèrent la foi dans le succès de leur cause — et au delà ; ils le suivirent sans tenir compte des coups du destin qui, pas à pas, détruisaient leurs espoirs et leurs illusions ; sans même tenir compte du sombre avenir que certains d’entre eux pressentaient déjà et qui s’annonçait par le souffle pestilentiel de la décomposition. Ils marchèrent la tête haute, entourés de l’incompréhension de la calomnie et d’une haine farouche, autant que durèrent leurs forces, autant que dura leur vie…