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Monsieur le Premier Président,

Messieurs,

Chargé de prendre aujourd’hui la parole par M. le Procureur Général Herbaux, auquel je suis heureux de pouvoir adresser publiquement de nouvelles et respectueuses félicitations pour sa nomination au poste élevé que lui ont valu ses éminentes qualités et ses brillants services, j’ai cru bon, dans le choix du sujet de ce discours, de me conformer au goût marqué du jour pour les choses du passé.

Quelle est cette mystérieuse puissance qui nous attire ainsi vers elles ? Ne cherchons-nous que la satisfaction d’une banale curiosité, ou plutôt, n’obéissons-nous pas à un sentiment plus élevé qui nous porte à nous rapprocher de tout ce qui fut mêlé à la vie de nos pères ? Pieux pèlerinage qui nous permet de mieux les comprendre, en les étudiant dans le cadre où ils ont vécu, qui nous met en communication plus directe et plus intime avec eux, qui fait passer dans notre âme quelque chose de leur âme, qui nous fait aimer davantage tout ce qu’ils ont aimé : le sol de la patrie, sa grandeur et sa gloire.