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ces crimes étaient l’œuvre de malfaiteurs qui n’avaient rien de commun avec les anciens soldats des armées royalistes. Vaines tentatives, car tout, dans les procédures, établit leurs antécédents : et les noms de guerre dont ils s’affublent tels que : l’Invincible, Monte-à-l’Assaut, la France, Brise-Ville, Royal-Carnage, Cœur-de-Roy ; et le choix de leurs victimes prises parmi les anciens rebelles ayant fait leur soumission, ou parmi les partisans et fonctionnaires du Gouvernement républicain ; et les manifestations auxquelles ils se livrent dans l’exécution de leurs forfaits : haine et mépris de la cocarde tricolore, bris de clôture aux cris de Vive le Roy ! vols commis sous le nom de perception d’impôts au nom du Roy ; et leurs aveux enfin consignés dans leurs interrogatoires qui ne laissent aucun doute sur leur passé.

Rennes et les campagnes environnantes vivaient sous le coup de perpétuelles terreurs, en apprenant sans cesse de nouvelles atrocités.

En voulez-vous quelques rapides exemples tirés de nos archives ?[1].

Le 21 frimaire an VIII se déroulait devant le Tribunal criminel, dans cette salle même, le procès de la bande qui,

  1. Registre XIII du Tribunal criminel, et dossiers criminels, archives du Palais.