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missaire du Gouvernement près de l’Administration municipale de Rennes[1].

« Le Rennais, dit-il, est naturellement bon, et ses mœurs sont en général fort douces, mais les injustices et les vexations le révoltent. Ami de l’indépendance, digne de la liberté, attaché pour ce motif à la Constitution à laquelle il a tout sacrifié, il se plie difficilement aux formes despotiques et on ne peut parvenir à le conduire qu’avec la raison et la douceur ».

Si nous vous le montrons, en outre, économe et laborieux, occupé de ses affaires privées et de son négoce, mais prenant volontiers part aux affaires publiques de la cité, goûtant peu les manifestations bruyantes de la politique, mais n’en restant pas moins ferme dans ses convictions républicaines, fier de sa ville qu’il veut voir prospérer et embellir et dont il aime à faire valoir les beautés, nous aurons le Rennais tel que nous le rencontrons de nos jours.

Le peuple Rennais était en 1800 favorable au nouveau gouvernement et se montrait tout disposé à lui accorder

  1. Registre des délibérations, séance du 29 ventôse an VIII, et résumé des états de mois du citoyen Féburier, commissaire du Gouvernement, imprimé chez la veuve Brute, imprimeur de la Municipalité, au Temple de la Loi. VIIIe année républicaine.