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régiments du Xe Corps, un succès spécial et remarqué. Vive l’armée, Vive la République ! en 1800 cri de joie et de victoire, aujourd’hui cri de nos indéfectibles espérances, et demain, oui qui sera demain — dans le siècle futur, — le cri des définitifs triomphes et des immuables délivrances.

Rennes était déjà à cette époque, avec ses 25,000 habitants, disent ses historiens, une ville de haute mine et de grand aspect. Après avoir brisé l’enceinte trop étroite de ses remparts dont il ne restait plus de loin en loin que quelques pans de murailles lézardées, quelques portes et quelques vieilles tours, elle commençait à étendre ses faubourgs sur les campagnes voisines. Sans doute, elle n’avait point encore cette ligne majestueuse de quais, ces grandes percées qui la traversent et l’assainissent en l’embellissant aujourd’hui. Mais elle se présentait avec ses rues nouvelles, régulièrement construites, avec ses vastes et nombreux édifices, ses clochers aux joyeux carillons, et au cœur de la cité avec ces deux monuments, centres de sa vie civile et de sa vie judiciaire : son Hôtel de Ville et son Palais, autour desquels se dérouleront les épisodes de ce discours.

Que vous dirai-je de ses habitants ? Je ne puis mieux faire que de vous en tracer le portrait d’après le tableau qui nous en a été laissé par le citoyen Féburier, com-