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rendait témoignage de sa piété envers le dieu, et laissait en dépôt aux générations futures le type des qualités que nous exigeons de celle qui doit être donnée pour épouse au dieu, et accomplir les cérémonies sacrées. C’est pourquoi ils ont dressé cette stèle dans le plus ancien et le plus vénéré des temples de Dionysos, au marais, pour que l’inscription ne fut pas vue de tous. Ce temple, en effet, ne s’ouvre qu’une fois par an, le douze du mois d’anthestérion (55). Eh bien, ces rites anciens et vénérables, conservés par vos ancêtres avec tant de grandeur et de solennité, vous aussi, Athéniens, vous devez les maintenir et punir ceux qui méprisent insolemment vos lois en même temps qu’ils commettent envers les dieux un téméraire sacrilège. Il le faut pour deux raisons : d’abord pour que ces hommes soient punis de leurs fautes, et ensuite pour donner à réfléchir aux autres, et leur inspirer la crainte de se rendre coupables envers les dieux et notre pays.

Je veux maintenant appeler le héraut sacré, qui prête son ministère à la femme du roi lorsqu’elle reçoit le serment des prêtresses, portant leurs corbeilles devant l’autel, avant qu’elles touchent aux choses sacrées. Il faut que vous entendiez la formule du serment, ou du moins ce qu’il est permis d’entendre, il faut que vous voyiez combien toutes ces cérémonies sont augustes, combien saintes et antiques.

SERMENT DES PRÊTRESSES.

Je suis sans tache, franche et pure de toute souillure venant d’une personne impure et du contact de l’homme, et je célèbre aussi les autres fêtes (56) en l’honneur de Dionysos, suivant les rites des ancêtres, aux temps marqués.

Vous venez d’entendre le serment, et les rites transmis par les ancêtres, dans la mesure où il est permis d’en