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devait-il faire alors ? M’aborder en présence de témoins, et me réclamer la somme cautionnée, et cela dès l’année dernière, sinon il y a deux ans. Ou j’aurais payé, et il emportait son argent, ou je n’aurais pas payé, et alors il intentait son action. C’est en effet l’usage dans les affaires de ce genre. On fait toujours sommation avant de plaider ; or il ne se trouvera pas un témoin pour dire que ni l’année dernière, ni l’année précédente, il ait vu Apatourios m’appeler en justice, on même seulement m’adresser la parole à propos de ce qui fait aujourd’hui l’objet du procès. Pour prouver qu’il était ici l’année dernière, au moment où se donnent les actions, lis le témoignage.

TÉMOIGNAGE.

Prends maintenant la loi qui fixe à une année la durée des cautionnements, et je ne me prévaux pas de cette loi pour ne pas payer ce que je dois ayant cautionné, mais, pour prouver que je n’ai pas cautionné, j’invoque le témoignage de cette loi et de mon adversaire lui-même. Car il eût exercé contre moi dans le temps prescrit par la loi l’action résultant du cautionnement.

LOI.

Voici encore une présomption de mensonge contre Apatourios : si j’avais cautionné Parménon envers lui, je n’aurais pas été assez aveugle pour me faire un ennemi d’Apatourios dans l’intérêt de Parménon. Après avoir tout fait pour que Parménon ne perdit pas ses avances faites à Apatourios par mon entremise, je n’aurais pas oublié que Parménon me laissait engagé dans les liens du cautionnement à l’égard d’Apatourios. Comment aurais-je pu