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le prêterait pas. En preuve de ce que j’avance, lis le témoignage.

TÉMOIGNAGE.

Après avoir ainsi accepté le serment déféré, il comprit que les faits étaient trop connus, et qu’un parjure ne tromperait personne. Il ne se présenta donc pas pour la prestation de serment, et pensant peut-être que plaider dispense de prêter serinent, il assigna Parménon. Sur cette double instance, tous deux, cédant au conseil des assistants, en viennent à un arbitrage, et font par écrit un compromis, aux termes duquel ils constituent un arbitre commun, Phocritos, leur concitoyen, et chacun d’eux lui adjoint un assesseur. Apatourios désigne à cet effet Aristoclès d’Oeon (11) ; c’est moi que choisit Parménon. Une clause du compromis porte que si nous sommes tous trois du même avis, la décision sera définitive, et qu’à défaut d’accord il suffira de deux voix sur trois pour que la sentence soit obligatoire. L’acte dressé, ils se fournirent caution l’un à l’autre. La caution d’Apatourios fut Aristoclès, celle de Parménon Archippos de Myrrhinonte (12). Le compromis fut d’abord déposé chez Phocritos, puis Phocritos ayant désiré que le dépôt fût porté ailleurs, on remit l’acte à Aristoclès, et en preuve de ce que j’avance écoutez les témoignages.

TÉMOIGNAGES.

Ainsi le dépôt du contrat chez Aristoclès, et le fait même du compromis qui nous désignait pour arbitres, Phocritos, Aristoclès et moi, vous sont attestés par des témoins oculaires. Maintenant, juges, écoutez, je vous prie, ce qui s’est passé ensuite. Vous verrez par ce récit même qu’Apatourios me fait un méchant procès. Voyant