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conversations. Il dit qu’après la confiscation des biens de Pamphilos, qui était père de Plangon, l’excédant du prix de vente fut remis à mon père, qui revint du conseil avec cette somme (09), et il s’efforce ainsi de prouver que sa mère a apporté une dot de plus de cent mines, tandis que la mienne se serait mariée sans dot. À l’appui de cette histoire, juges, il n’a joint au procès aucun témoignage, et il sait bien qu’il n’y a pas un mot de vrai dans tout ce qu’il dit, mais il vous connaît. Si devant vous on confesse ses torts, on ne saurait éviter d’être condamné ; souvent, au contraire, en vous trompant et en vous donnant le change, on parvient à se tirer d’affaire. Aussi, pour que vous ne soyez pas trompés par lui, il me parait à propos de vous dire quelques mots sur ce point. S’il dit que ma mère n’a pas apporté de dot, que la sienne au contraire en a apporté une, c’est là un mensonge évident, songez-y bien. D’abord Pamphilos, père de sa mère, est mort étant débiteur de cinq talents envers l’État. Ses biens ont été saisis et confisqués ; loin qu’il soit resté quelque chose à ses enfants, la dette elle-même n’a pas été complètement payée, et encore aujourd’hui Pamphilos est inscrit parmi les débiteurs de l’État (10). Comment, dès lors, mon père aurait-il pu recevoir une somme quelconque, provenant des biens de Pamphilos, lorsque ces biens n’ont pas même suffi pour payer la dette de Pamphilos envers l’État ? Ensuite, juges, mettez-vous bien ceci dans l’esprit : quand bien même cet excédant de valeur eût existé, comme l’affirment ces hommes, ce ne serait pas mon père qui l’aurait recueilli, ce seraient les fils de Pamphilos, à savoir Boeotos, Hédylos et Euthydème. Capables de tout pour s’approprier le bien d’autrui, ainsi que vous le savez tous, ce n’est pas eux qui auraient laissé sans mât dire mon père emporter le leur. Ainsi, la