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père. Ces objets furent exclus du partage, la maison pour servir à remplir celui d’entre nous qui se trouverait créancier de la dot ; les esclaves demeurés communs, afin que Bœotos et Pamphilos, s’ils se plaignaient d’omissions faites dans l’inventaire, pussent les interroger, et découvrir la vérité soit par la question, soit par tout autre moyen. Ici encore la vérité de ce que j’avance est prouvée par les témoignages que voici.

TÉMOIGNAGES.

Après cela, donc, ces hommes m’intentèrent des actions, au sujet des griefs qu’ils m’avaient déjà présentés, et moi je fis de même contre eux, au sujet de la dot. Nous constituâmes d’abord pour arbitre Solon d’Erchia (07), avec pouvoir de terminer par sa sentence toutes nos réclamations réciproques. Mais, au lieu de comparaître, ces hommes se dérobèrent, et il se perdit beaucoup de temps. Enfin Solon vint à mourir. Alors, ces hommes, recommençant toute la procédure, intentèrent de nouveau des actions contre moi, et moi de mon côté j’intentai une action contre celui-ci, en lui donnant le nom de Bœotos sous lequel je le désignai dans mon acte de griefs. C’était en effet le nom que mon père lui avait imposé. Sur les actions intentées par eux, l’arbitre me renvoya des fins de la demande, en présence de Bœotos, contradictoirement avec lui, et sans qu’il eût pu fournir aucune preuve à l’appui de leurs réclamations. Il savait bien que ces réclamations n’étaient pas fondées ; aussi ne forma-t-il pas de recours au tribunal, et en ce jour, ce n’est pas à ce sujet qu’il a intenté une action contre moi. Celle qu’il a intentée porte sur des objets différents, et a pour but de paralyser la mienne, par ces réclamations