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a fait affluer l’or au Japon. La réserve d’or du Japon montre la progression suivante :

fin 1913.... 0 370 millions de yen ;
fin 1914.... 0 340 millions de yen ;
fin 1915.... 0 510 millions de yen ;
fin 1916.... 0 710 millions de yen ;
fin 1917.... 1 120 millions de yen ;
fin 1917.... 1 600 millions de yen.

Le Japon, devenu riche, rembourse ses dettes étrangères. À la fin de mars 1918, sa dette extérieure n’était plus que de 1 320 millions de yen (le yen, à 2 fr. 58) au lieu de 1 500 en 1915.

Mais surtout, ayant de fortes disponibilités d’or, le Japon devient un pays prêteur ; il prête à ses anciens créanciers, même à l’Angleterre. En juillet 1916, sa bonne situation sur le marché américain lui permet de prêter à l’Angleterre, laquelle doit payer des fournitures aux États-Unis, cinquante millions de dollars qu’il possède à New-York. En novembre 1916, nouvel emprunt britannique de cent millions de yen pour soutenir le change britannique à New-York ; en mars et juin 1917, émission de bons du Trésor français au Japon pour la valeur de 76 millions de