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de denrées qu’ils nous vendront et de consommer plus d’articles qu’ils nous achèteront. Il faut rattacher plus étroitement les colonies à l’économie nationale en élevant les indigènes, dans le cadre même de leurs habitudes morales et sociales, à un degré de civilisation économique qui fasse d’eux des collaborateurs, des compatriotes et non plus des sujets.

Telle est l’œuvre économique qui, en dehors de la tâche urgente et sacrée que réclame la restauration de nos régions dévastées, s’impose à notre pays. Si nous y réussissons, nous aurons montré pour la France que tout n’est pas fatal dans le déclin de l’Europe et que nous avons conservé quelque liberté contre le déterminisme, contre le destin.