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nous appartient de mettre en valeur cette situation.

Il s’agit d’abord, avec ces mêmes capitaux que nous prodiguions jadis à la construction de ports étrangers, d’améliorer et d’approfondir nos grands ports de manière à les rendre accessibles aux plus gros tonnages. Il s’agit ensuite d’étendre nos relations maritimes en multipliant les lignes régulières qui prendront chez nous et chez les autres les marchandises à exporter et qui les transporteront vers leur destination, rapidement, à jour fixe, sans escales inutiles. Il s’agit enfin d’étendre nos relations continentales par l’aménagement de nos fleuves et de nos canaux, en songeant que la voie directe d’Amérique en Europe Centrale passe par la France. Le port de Paris n’est encore que le port d’une très grande ville ; il pourrait devenir le lieu de transit d’un trafic international ; par une liaison plus étroite avec la Manche, il participerait à cette circulation océanique dont le propre est de rattacher les réseaux de relations locales aux mouvements du monde. La guerre, en déplaçant les courants commerciaux, a même accru la valeur de