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de dollars[1]. Dans le courant du premier semestre de 1918 seulement, ils se sont élevés à près de 60 millions de dollars. Destinés surtout à payer la solde des troupes et à acheter des armes, ils engagent presque tous une richesse nationale qu’ils livrent au Japon : revenus de la vente des tabacs, revenus de l’exploitation des télégraphes et téléphones, revenus des chemins de fer de Mandchourie. On hypothèque les forêts des provinces de Heilungkiang et de Kirin contre le vœu des habitants qui déclarent que, si ces forêts tombent aux mains du Japon, ils n’auront plus ni bois de charpente, ni bois de chauffage. Ailleurs on engage des mines : mines de plomb et de zinc du Hounan antérieurement concédées à la maison allemande Carlowitz et qui passent à des Japonais ; mines de fer du Mont Phénix (Foung houang Chan), près de Nankin fournissant un minerai excellent que des usines japonaises transformeront sur place ; mines du Kouang toung concédées à la banque japonaise Mitsui Bussan Kaisha. Ailleurs on accorde des voies ferrées à construire : ligne

  1. Asia, mars 1919, p. 216 ; — Asie française, janvier 1919, p. 144-145.