1918, les échanges entre Japon et Argentine ont augmenté de 400 pour 100.
Malgré la vive allure de ces progrès, il ne faudrait pas exagérer la position du Japon dans l’Amérique du Sud. C’est du grain qui germe, et non une moisson qui se récolte. En 1917, le total du commerce entre le Japon et l’Amérique du Sud ne dépassait pas 25 millions de yen (contre 9 en 1916). Mais il semble que ces chiffres modestes contiennent une menace ; car aux États-Unis on s’en inquiète ; on affecte même de redouter la formation de centres de japonisation et l’on dénonce avec indignation de mystérieuses manœuvres. En réalité, il s’agit surtout de rivalité commerciale, et ce qu’on reproche au Japon, c’est de mettre en échec, sur ce terrain d’avenir, le panaméricanisme économique.
III
LE JAPON ET LES COLONIES DE L’EUROPE
Parmi les riches colonies qui, dans l’Extrême-Orient et dans les mers du Sud, composent le patrimoine économique de l’Europe, le Japon a