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guère plus de 2 000 Japonais, mineurs, journaliers agricoles, artisans, pécheurs, commerçants ; et il n’y a pas dans cette poignée de colons de quoi recruter l’armée de 200 000 soldats exercés dont certaine presse américaine annonça la concentration. La Bolivie n’avait jusqu’à l’heure présente reçu aucun émigrant japonais ; en 1918, elle négociait l’établissement de plusieurs milliers de cultivateurs nippons pour mettre en valeur les terres incultes. Au Pérou, des Japonais sont installés depuis 1899 ; depuis cette époque, il en débarque d’autres chaque année qui travaillent dans les plantations de canne à sucre ; le gouvernement leur accorde des avantages particuliers pour le paiement des salaires, pour l’éducation des enfants et pour la naturalisation. Au Chili, même empressement à recevoir les colons japonais ; on les attire, tandis qu’on cherche à limiter l’immigration chinoise ; on les établit sur de petits domaines agricoles ; on veut même y recruter des pêcheurs pour les archipels du Sud. C’est vers le Brésil que se dirige le principal courant d’émigration japonaise[1]. Les premiers

  1. The Americas, juillet 1918, p. 29.