Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/159

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la consommation nationale et qui ont déjà vendu leurs couleurs en Argentine et même en Italie.

De tous les côtés, sur tous les domaines, on peut observer au Brésil des projets qui s’élaborent et de : énergies qui s’appliquent. Tantôt, en prospectant le sous-sol, on découvre du pétrole dans le Sao Paulo, le Rio Grande et le Spirito Santo ; de l’or dans le Minas Geraes près de Bello Horizonte ; du kaolin, du nickel, du mica. Tantôt la crise du papier provoque à Campos la création d’une grosse papeterie qui travaille des fibres végétales. Ailleurs on prépare l’installation d’usines de soude, de tannin, de chaussures. Ailleurs enfin on étudie la production de l’énergie électrique pour les chemins de fer par l’aménagement des chutes d’eau.

Dans les autres pays de l’Amérique du Sud, les mêmes tendances entrent en action ; la vie industrielle germe. En Argentine, on veut aussi s’affranchir de l’étranger ; on met en exploitation les mines de houille de Mendoza et surtout les nappes pétrolifères de Comodoro Rivadavia ; on développe le tissage de la laine et la fabrication des sacs pour les grains de la récolte. Au Chili, les affaires de nitrate ont connu une prospérité