vers les manufactures d’Europe, reste maintenant sur place pour alimenter les usines ; on n’en exportait plus que 5 940 tonnes en 1917 contre 37 000 tonnes en 1913. L’industrie cotonnière en consomme des quantités de plus en plus grandes. En 1917, on comptait 250 usines, 1 464 218 broches, 49 600 métiers, 72 950 ouvriers ; la production totale s’élevait à 80 millions de dollars. Beaucoup de ces usines possèdent un équipement moderne ; quelques unes fonctionnent à l’électricité ; leurs étoffes peuvent se comparer aux meilleures de la Nouvelle Angleterre et du Lancashire. Aussi elles ont déjà trouvé le chemin de l’étranger ; l’exposition de Buenos-Aires en 1918 les fit apprécier sur le marché argentin ; dans toute l’Amérique latine, elles se vendent en concurrence avec les tissus britanniques et nord-américains ; en 1917, la France en a reçu. Au début de la guerre, cette industrie souffrit beaucoup du manque de matières colorantes ; on s’ingénia dans le Sao Paulo, dans le Minas Geraes et dans le Parahyba à fabriquer des teintures végétales qui remplaceraient l’aniline allemande ; on réussit à fonder des usines dont la production suffit presque à
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