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partie de la production. Avec la guerre, des débouchés s’ouvrirent et la fabrication grandit. Les usines américaines livraient 573 000 voitures en 1914, 892 000 en 1915, 1 617 000 en 1916, 1 878 000 en 1917, 1 157 000 en 1918 ; les exportations croissaient, 25 000 voitures en 1913, 80 568 en 1915, 82 000 en 1917, presque toutes pour les Alliés[1]. En dehors de l’Europe, les États-Unis conquéraient des débouchés aux dépens de l’Europe. Durant l’année 1916-1917, ils vendaient à l’Inde, à Ceylan, à l’Australie et à la Nouvelle-Zélande pour 61 500 000 francs d’automobiles, laissant derrière eux la Grande-Bretagne avec 7 500 000 ; c’était pour celle-ci une diminution des trois quarts sur 1913. Dans l’Amérique du Sud, les progrès de l’Union ne sont pas moins marqués que dans les Dominions britanniques ; avant la guerre, les Argentins, les Brésiliens et les Chiliens n’aimaient guère les voitures américaines ; ils leur préféraient les voitures européennes dont ils achetaient pour 25 millions de francs en 1913 ; or, en 1916-1917, toutes les voitures importées sont

  1. Article de Frantz-Reichel, L’Avenir, du 27 juin 1919.