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trouve à l’œuvre l’armement japonais ; il ne s’agit pas seulement d’ouvrir des débouchés à l’industrie japonaise, mais encore de capter sur les côtes d’un vaste continent les sources de fret qui peuvent s’offrir. Déjà depuis 1906 fonctionnait un service direct entre Yokohama et le Callao ; déjà, pour le grand cabotage le long de la côte américaine du Pacifique, les pays riverains faisaient appel aux vapeurs japonais. Mais de nouvelles entreprises sont en action. La Toyo Kaisha entretient une ligne régulière entre Hong Kong et Coronel (Chili) ; une autre compagnie japonaise, la Mitsui Bussan Kaisha, exécute des transports entre Punta Arenas et les autres ports de l’Amérique du Sud. En 1917, l’Osaka Shosen Kaisha créait la ligne Yokohama-Afrique du Sud-Buenos Aires-Brésil ; en 19 19 elle mettait en service une nouvelle ligne de paquebots qui, faisant escale à Buenos-Aires, desservent Cuba et les États-Unis et retournent au Japon par le Canal de Panama ; le voyage dure huit mois.

L’expansion maritime du Japon déborde du Pacifique et elle conquiert les mers lointaines de l’Occident. Depuis juin 1916, la Nippon Yusen Kaisha exploite une ligne régulière entre Kobé