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prospèrent à tel point qu’au début de l’année 1919 ils ont décidé une augmentation de capital de 30 millions de yen, la distribution d’un boni de 10 millions de yen aux actionnaires, la répartition de 10 millions de yen entre directeurs et employés, la fondation d’une école d’apprentis et la constitution d’une compagnie de navigation au capital de 20 millions de yen. L’outillage maritime serait incomplet si des ateliers de réparation ne s’ajoutaient pas aux ateliers de construction : une société prépare la construction de cinq bassins de radoub dans l’île de Kosaki, en face d’Itosak, préfecture de Hiroshima, sur les bords de la mer intérieure.

Éloigné du théâtre de la guerre, n’ayant perdu au cours de ces cinq années du fait des hostilités que 128 319 tonnes, ayant accru régulièrement sa flotte par des constructions nouvelles, le Japon a vu ses bateaux recherchés partout. Il en vendit beaucoup à la Grande-Bretagne, aux États-Unis, à la France ; sur sa production de 1917-1918, il céda plus de 80 000 tonnes aux Alliés ; à la fin de 1918, l’Angleterre lui achetait 148 000 tonnes et la France, 23 000. Mais il songeait avant tout à grossir sa